samedi 28 février 2009

Péninsule de Fleurieu



Après les états du New South Wales, Australian Capital Territory, Tasmania et Victoria, nous voici en South Australia ! Pour la deuxième fois, nous avons testé la quarantaine entre états, aucun fruit ou légume frais ne doit transiter entre Victoria et South Australia. A la dernière aire de repos du Victoria, nous avons dû finir 2 tomates, 3 carottes, 2 poires. Et au final, nous n’avons même pas été contrôlés !

 

Première étape dans le South Australia : la péninsule de Fleurieu au sud d’Adélaide (prononcez eudlahide en australien). C’est la destination vacances des gens de la ville.

Donc on a testé le coucher de soleil à Goolwa

 

Puis les plages de Middleton, Port Elliot et enfin Victor Harbor la principale station balnéaire. Où nous sommes restés 3 jours non pas pour ses belles plages mais pour son wifi gratuit à l’office de tourisme.

Mais il faut avouer que c’est une chouette ville

 

Et on a profité d’une plage artificielle en plein quartier résidentiel chic, ça donne envie d’y habiter.

 

mardi 24 février 2009

Grampians NP


Nous avons passé trois jours dans le parc national des Grampians. Situé à 270 km à l’ouest de Melbourne et une centaine de kilomètres au nord de Warnambool (cf. dernier post, faut suivre un peu !). En résumé c’est un magnifique parc à l’intérieur des terres avec des jolies montagnettes (parait que ce mot existe d’après C.) et des vestiges aborigènes. Grand ciel bleu, terre rouge et verdure, conduire dans ces conditions est un réel plaisir.



Mais attention aux traversées d’émeu (ça nous est arrivé et c’est impressionnant) et aux traditionnels kangourous (que nous avons vu en masse). Côté animaux, nous avons aussi croisé notre premier echidna (photo ci-dessous), des cerfs (où du moins quelque chose qui y ressemble fortement), des abeilles et une magnifique araignée.





Températures très chaudes dans cette région où il n’a pas plus depuis 2 mois, on commence à goûter à l’Australie aride et à ses si beaux paysages. Un des meilleurs parcs que nous avons visité jusque là.



Allez voir les nombreuses photos de nos randonnées et des animaux rencontrés.

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mercredi 18 février 2009

Great Ocean Road


18 février

Après la région de l’or nous sommes repartis juste au Sud de Melbourne pour suivre la Great Ocean Road. Cette route nationale est réputée car elle longe l’océan et offre de superbes vues, en traversant des villes touristiques et des sites incroyables.

Vous commencez à nous connaître, on prend notre temps dès qu’il s’agit de beaux paysages. Nous nous sommes arrêtés à plusieurs villes pour profiter des plages et voir les attractions locales.

Le premier arrêt était à Torquay où nous avons longés les plages pour admirer le paysage depuis plusieurs lookout.

Nous avons ensuite voulu voir une colonie de kangourous qui a prit possession d’un terrain de golf à Anglesea mais les fainéants étaient déjà couchés quand nous sommes arrivés.

Après Anglesea la route continue à longer la côte déchirée par des falaises. Le dernier arrêt de la journée était à Lorne où nous avons passé la journée et avons dormis dans un hôtel, avec vu sur l’océan, grâce au père de C. (son cadeau d’anniversaire avec le restaurant à Melbourne, vous suivez ?!). Cette première nuit hors du bousin depuis début novembre nous a dépaysé, mais nous avons vite pris nos marques dans la chambre.

Nous avons également profité de cette escale pour aller à la plage et R. s’est essayé au surf.

19 février

Après avoir quitté le luxe pour retrouver notre bousin nous sommes allés aux Eskines Falls, cascade conseillée par l’office de tourisme. Malheureusement à cause de l’aridité des dernières semaines la chute d’eau n’était pas si impressionnante. Nous les garderons quand même en mémoire puisque la route pour y mener était si abrupte que nous avons dû abandonner le bousin en haut d’une descente de peur qu’il ne puisse pas remonter ensuite.

Après ces chutes d’eau nous avons repris la Great Ocean Road et nous sommes arrêtés à Kennet River, village réputé pour ses koalas. En effet à peine le moteur coupé dans la rue des koalas nous en avions repérés deux en train de dormir, c’était nos premiers en liberté, nous en avons vu une dizaine d’autre ensuite sur la route.



Sur la route nous nous sommes arrêtés au Cape Patton lookout



Puis, pour changer des plages nous avons fait une ballade en forêt tropicale (Mait’s rest).

Enfin nous avons rejoint une aire de repos sommaire mais avec une très belle vue et plusieurs koalas. Nous avons même vu un d’eux courir et grimper à un arbre, c’est rare de les voir bouger vu qu’ils dorment 20h par jour en moyenne, nous avons été chanceux !



Pour l’anecdote, après avoir entendu plusieurs fois des choses tomber de l’arbre à côté du bousin, nous nous sommes rendu compte qu’un koala était juste au dessus de nous et était simplement en train de se soulager…

20 février

Après cette nuit dans ce camping, nous avons fait une ballade traversant une forêt digne de Sleepy Hollow et nous offrant une belle vue sur l’océan depuis l’Escarpement lookout. Après cette marche matinale nous nous sommes dirigés vers le phare du cape Otway et là, déception, l’accès au phare est payant, nous ne pouvons même pas l’approcher !! Et comme on a déjà vu de nombreux phares et de très beaux lookout, on préfère se rabattre sur une courte ballade gratuite qui permet de voir le phare de loin.

La journée s’est continuée par la visite du site des 12 apôtres, l s’agit d’une formation rocheuse au bord de la plage, et même si en réalité ils ne sont pas 12, ce nom a été choisit pour faire bien et plaire aux touristes.



Un peu plus loin sur la route se trouve une autre formation rocheuse, une arche (à l’origine il y en avait deux mais suite à l’érosion l’une d’elle s’est effondrée).



Une fois de plus nous voulons profiter de ces sites et avons décidé de faire quelques ballades au tour de l’arche.

Pour finir la journée, nous sommes arrivés à Warnambool, là où se termine la Great Ocean Road. Pour résumer ces quelques jours de route, c’était tout simplement magnifique !


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mardi 17 février 2009

On roule pas sur l'or


A quelques 200 km au nord de Melbourne se trouve une région qui a connu la ruée vers l’or. Nous avons visité les trois principales villes minières : Bendigo, Castlemaine et Ballarat. Ces trois villes ont plusieurs points communs :

- leur centre ville historique avec des bâtiments magnifiques.





- leurs activités sont hors de prix et mine de rien on roule pas sur l’or. Ce qui explique que nous n’avons pas pu visiter les mines, mais nous sommes quand même passé devant pour voir à quoi ça ressemble.





lundi 16 février 2009

Dandenong NP


Le parc national des Dandenong se trouve à 30 kilomètre seulement du centre de Melbourne, de quoi se dépayser. Il s’agit de collines recouvertes principalement de forêts d’eucalyptus de plus de 30 mètres de hauteur.





Nous n’avons pas eu la chance de croiser l’oiseau lyre qui peut imiter n’importe quel bruit (tronçonneuse, klaxon, etc.). Nous n’avons fait qu’une courte ballade dans ce parc et n’avons pas pu voir le meilleur lookout (payant). Mais la route dans la forêt tropicale était superbe.



Nous ne nous sommes pas attardé dans le parc car, même si ce jour là les conditions étaient bonnes, un incendie, maintenant éteint, s’était déclaré la veille.

dimanche 15 février 2009

Une semaine à Melbourne


Camping 5 étoiles

Nous voilà de retour à Melbourne la plus européenne des villes australiennes après une traversée agitée à bord du Spirit of Tasmania. C’est parti pour une semaine dans notre camping préféré le Hobson’s bay. A 15km seulement du centre ville c’est une perle rare ! Et la rareté se paye, ce camping pourrait remporter la médaille d’or du camping le plus pourri d’Australie. Tout est délabré, les gens plantent la tente n’importe où, et on peut voir sortir de la plupart des tentes une rallonge de 50 à 100 mètres qui court jusqu’à une multiprise installée sauvagement derrière le frigo ou directement dans les toilettes. Ne parlons pas du mec qui s’occupe de tasser l’unique benne à ordure (toujours pleine) avec une mini pelleteuse. C’est du grand n’importe quoi. Mais c’est pas cher et en 3/4h on peut être dans la city.

Melbourne c’est chouette

On en a donc profité pour visiter chaque recoin de cette superbe ville (ça vaut pas Bx évidemment mais c’est pas mal du tout). Au programme, exploration du centre ville avec ses grattes ciels et ses beaux restes d’architecture du 19-20ème siècle, passer devant des boutiques de luxe, et flâner dans des ruelles bordées de cafés et de restaurants. Et voilà pour quoi Melbourne est dite la plus européenne des villes australiennes, parce qu’il y a des ruelles (très rare en Australie), des restaurants dignes de ce nom et des boutiques de luxe avec des grandes marques françaises et italiennes.



En suivant nous avons visité les magnifiques Royal Botanic Garden (oui il y en a dans chaque grande ville) et c’était beau malgré les températures record subies par Melbourne la semaine d’avant. C’étaient les seuls jardins de la ville dispensés de restrictions d’eau, les autres étaient tout desséchés.



Un petit passage par le shrine of remembrance, sanctuaire pour les soldats morts pendant la première guerre mondiale. Très instructif et bien fait comme la plupart des musées australiens et en haut nous avions une magnifique vue sur Melbourne :



Melbourne by night

Nous avons testé le Melbourne by night, super sympa très illuminé et animé. Les arbres sont habillés d’un éclairage vert (comme à Bx rive droite notamment), les trams circulent (comme à Bx) et les taxis jaunes défilent (ça on a pas). Les quartiers chinois, italiens dégagent une atmosphère propre aux nationalités représentées et valent le coup d’œil en pleine nuit. Nous avons testé la St Valentin en ville et nous avons pu voir le plus grand casino de l’hémisphère Sud, c’est gigantesque, et gagné 2 dollars waaaaaaah trop riche. Et en suivant bu un verre sur les rives de la Yarra avec vue sur la city. A la Saint Valentin comme pour Halloween, les filles s’habillent comme des poufs (pire qu’en temps normal) et ça choque personne (contrairement à un couple qui s’embrasse, sacrés australiens…).



Chez Jacques Reymond

Comme c’était l’anniversaire de C. une semaine auparavant, son pére nous a proposé de passer une soirée dans un bon restaurant et de dormir à l’hôtel. Pour l’hôtel nous verrons plus tard (à Melbourne c’est l’arnaque et en plus on a notre superbe camping). Pour le restaurant nous nous sommes fiés aux recommandations du Lonely Planet puisqu’en Australie il est plutôt difficile de trouver un restaurant digne de ce nom hormis dans les grandes villes (la plus part du temps c’est fish & chips, Mc Do ou pizza). Nous sommes donc allés au « Jacques Reymond » restaurant gastronomique distingué par « Relais et Châteaux ». Même si il a été dur de se faire présentable (tous nos habits et chaussures tombent en lambeaux) et d’avoir une table (le restaurant est souvent complet) nous avons réussi à y manger. En tant que backpacker ce fut un instant rare nous avons donc pris quelques photos de l’extérieur du restaurant avant que le maître d’hôtel nous fasse entrer avec son air très sérieux (balais dans le c**).
Pour continuer à être « différent » de la clientèle classique nous avons préféré garder notre sac à dos avec nous (pour prendre des photos). Nous avons commencé un apéritif puis enchainé par 3 plats chacun et un dessert. Les plats, plus originaux les uns que les autres, restent difficiles à présenter puisque la traduction de la carte était difficile (vous trouverez les photos et descriptions dans la galerie Picasa). Petite anecdote, au moment de payer, notre carte australienne n’était pas acceptée (c’est pas une carte de crédit à proprement dit) heureusement que nous avions la carte française avec nous ! Dans tous les cas, ce fut un moment exceptionnel dans un cadre magnifique, nous nous en souviendrons. En bref merci beaucoup au papa de C. pour ce moment !

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vendredi 13 février 2009

Mornington Peninsula


Fini la Tasmanie, on est de retour sur la grosse île. Pendant qu’on était à Melbourne (cf. prochain épisode du blog), on est allé sur la péninsule de Mornington à une centaine de km de la capitale du Victoria. Le principal attrait c’est la plage avec ses eaux turquoises.

On a bouffé du riz sur une belle plage à Portsea :



Et on a passé l’après midi à la plage à Sorento. L’eau était un peu moins froide qu’en Tasmanie mais ça reste vraiment frais à cause des courants qui viennent du pôle Sud.



On a survécu à l’armée des mouettes mais pas à leur saloperie de mouches piqueuses.





lundi 9 février 2009

Back to mainland


Ces deux derniers jours, nous avons bouclé la boucle de la Tasmanie. Remontée vers le nord via St Helens à travers des paysages magnifiques.



Petit passage par Launceston la deuxième ville de Tasmanie où nous nous sommes baignés dans une piscine au milieu d’un parc naturel situé en plein cœur de la ville.

Où nous avons croisé des beaux paons :



Le soir nous sommes arrivés à Devonport pour reprendre le ferry en direction de Melbourne mais on a merdé et nous avons dû attendre le lendemain pour le prendre. Nous avons passé le temps en profitant de la plage et du beau temps pour faire sécher nos fringues (la classe) :



Et en exclu l’intérieur du bousin :



Et voilà c’est fini pour la Tasmanie…2 mois de découvertes entre le boulot et les paysages vraiment fabuleux de cette île. Dire que nous hésitions à venir, aucun regret, que des bons souvenirs. Ah si quand même un petit truc, nous n’aurons pas vu de diable de Tasmanie vivant, seulement un écrasé, et ça c’est bien l’Australie !

samedi 7 février 2009

Freycinet NP


Et nous voilà reparti en vacances, il faut boucler la Tasmanie on commence à accumuler le retard ! Direction le Freycinet National Park sur la côte est, une des meilleures réserves naturelles de la Tasmanie. L’unique camping payant du parc (avec douche froide comme seul luxe) est complet durant tout l’été, il faut réserver plusieurs mois à l’avance à une date fixe et un tirage au sort est effectué pour désigner les heureux campeurs. Pour nous ce fut le camping gratuit juste en face, un peu sommaire mais on a l’habitude maintenant.

1er jour : ballade Hazard Beach et Wineglass Bay





2ème jour : nous avons tenté d’aller jusqu’au phare du coin mais sur la route (encore humide) la côte était trop abrupte pour notre Bousin, obligé de descendre en marche arrière au milieu de la côte. C’était très folklo. Pas grave on s’est rabattu sur une mini ballade très jolie.



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mercredi 4 février 2009

Du travail à l’usine de poisson

Depuis hier nous sommes à nouveau en vacances. Fini le travail à Huon Valley Seafoods après un mois de dur labeur !

Allez on vous fait un gros résumé de ce qui s’est passé en un mois.

Huon Valley Seafoods est une usine qui s’occupe des saumons d’élevage (élevage quelques km au Sud). La nuit, l’usine prépare des saumons entiers et les envoie à travers le monde, le jour des gentils employés découpent les saumons en jolis filets. Plusieurs dizaines de tonnes de saumons sont ainsi traitées chaque jour.



Nous on a travaillé de nuit, début du boulot à 2h du matin et fin lorsque toutes les commandes sont honorées…on ne sait jamais à l’avance, ça peut être à 10h du matin comme à 16h. Mais toutes les heures supp’ sont payées. Comme en SSII !

Comme on est dans une usine, on travaille à la chaîne. Nous étions donc séparés, chacun dans sa petite chaîne. On va vous raconter chacun notre boulot ô combien passionnant. Tous les matins, un certain nombre de poisson fraîchement pêché arrive. Ils sont tout d’abord ouverts et vidés puis ils sont mis dans des sacs plastiques, dans des caisses. Entre 3 et 6 saumons par caisse, pour des caisses entre 18 et 22 kilo.

Etant donné l’activité de l’usine nous avions à porter une tenue spécifique : bonnet, blouse, tablier, bottes, gants en coton et gants en plastique si besoin et pour les barbus il y avait un « bonnet de barbe ». Il faut préciser que nous devions jeter et changer notre tenus (hors mis les bottes) à chaque pose (toutes les 2h).

Le travail n°1 de C.

J’intégrais une équipe de 6 à 7 personnes (2 hommes, 3 coréennes plutôt farouches mais gentilles, la française avec qui nous avons fait le réveillon de noël et moi) sur la « packing line ». Ma dure tache consistait à fermer les caisses après que les saumons aient été disposés dedans. Il s’agit tout d’abord de mettre de la glace dans le sac avec les poissons (ceci était généralement fait par un homme). Il faut ensuite fermer le sac plastique à l’aide d’une plastifieuse (toujours en panne, du coup on fermait le sac à l’aide de scotch). Enfin il suffit de disposer le couvercle de la caisse et le scotcher. Mais attention, en fonction de la destination de la caisse (Export ou non), les techniques de fermeture du sachet et les règles de scotchage étaient différentes.

Le travail n°2 de C.

Après 2 semaines de robotisation j’ai intégré à mi temps une nouvelle équipe de 3 personnes (3 australiennes très sympathiques), celle qui mettait les poissons dans les caisses. Les poissons sont répartis automatiquement dans les caisses en fonction de leur poids, nous étions alerté dès qu’une caisse était remplie, nous devions alors y coller une étiquette, vérifier le nombre de poisson dans la caisse (ajuster si besoin), mettre les poissons dans un ordre défini, envoyer la caisse sur un tapis roulant et préparer une caisse vide pour que la machine puisse la remplir à nouveau. Il arrivait souvent que les poissons tombent par terre, nous devions alors les ramasser et les rincer (très rapidement) avant de les remettre dans les caisses.

Il arrivait qu’un poisson en (très) mauvais état (tête arrachée, yeux difformes, etc.) nous arrive par erreur, nous devions alors le réorienté pour qu’il soit coupé et vendu en filet.

Ce changement de poste m’a permis de briser la monotonie de ce travail et m’a surtout fait rencontrer des australiennes adorables. Il faut avouer que sur la « packing line » ça ne rigolait pas beaucoup, les coréennes ne sont pas très souriantes.

Le travail de R.

J’étais à la « Despatch Line ». Lorsque l’équipe « packing line » nous transmet une caisse, il faut tout d’abord rajouter du scotch pour que la boite soit véritablement fermée. Comme en « packing line », on utilise un outil très sophistiqué pour scotcher, de la haute technologie, n’imaginez pas que l’on avait un rouleau de scotch et des ciseaux…Au final, un vrai travail de sagouin, étant donné que très souvent la boîte est trop petite pour les saumons, alors on met du scotch dans tous les sens pour donner l’illusion que la boîte est fermée. Le mec suivant passe la caisse à la strapping machine, ça ajoute deux « sangles » en plastiques autour de la boite. Et enfin la partie merveilleuse de la « despatch line », le bout de la chaîne, il faut mettre la caisse sur la bonne palette, une palette par commande. Et c’est là que ce travail devient magique…évidemment il y a plusieurs commandes traitées simultanément, donc plusieurs palettes disposées dans l’entrepôt et pas forcément juste à côté de la chaîne. Donc tu te trimballes à longueur de journée avec des caisses de 20-30kg sur les bras à zigzaguer entre les palettes. Autant au scotch et au strapping les australiens viennent nous aider, mais pour porter les caisses il y a plus que les étrangers. Quand une palette est pleine, il faut la sortir de l’atelier grâce à un chariot et l’enrouler de plastique avant qu’elle soit chargée dans un gros camion.

L’équipe de R.

L’équipe est composée de saisonniers aucun salarié permanent ne veut intégrer la « despatch line ». Et comme c’est un boulot assez dur physiquement, ils ont eu l’idée de nous coller deux vieux australiens qui a eux deux dépassent le siècle à l’aise. Comme ça les places tranquilles au scotch et au strapping sont tous le temps occupées. Restent les deux coréens Tommy et Su Gi ainsi que Ludo un français (celui de Bruny Island pour ceux qui suivent). Donc pour porter des caisses pendant parfois 14h, il n’y avait que des français et des coréens mais pourquoi donc ?

Les embrouilles de R.

Il arrivait (plusieurs fois par jour) que la strapping machine tombe en panne, il fallait alors sortir les caisses de la chaîne, créant un bordel monstre chez nous. Des gros glandus de jeunes australiens voyaient qu’on était débordé mais ne levaient pas le petit doigt, enfin si, des fois ils venaient nous aider au scotch, trop sympa les gars…C’est là que nous avons découvert la mentalité des jeunes tasmaniens, on a pas été déçu. Au bout de deux semaines, j’ai eu la bonne idée de leur faire remarquer avec tact que c’était des gros branleurs (tout le monde sait qu’ils foutent rien, on a eu confirmation, mais personne ne fait rien), et hop deux tasmaniens à dos avec une jolie insulte en prime. A propos d’insulte, je les ai collectionnées, j’ai eu droit à un joli enchaînement de « shut up, fuck you » dès le petit matin, comme ça sans réelle raison de la part de notre super coréen Tommy…Ah magique.

Autant dire que l’ambiance était au beau fixe, Ludo s’étant embrouillé avec Su Gi. La dernière semaine, j’ai été muté dans la « packing line » de C. Plus de caisses à porter, le bonheur ! Et pour mon dernier jour au petit matin, ils m’ont mis à l’ouverture et vidage des poissons. Certains poissons ne sont pas « standards » et ne passent pas dans la machine à vider le poisson, du coup ils sont vidés manuellement. Hmmm merci le cadeau, j’ai failli remplir le poisson avec mon petit déj. J’ai fait une heure et j’ai fui au grand désespoir de la responsable, mais hé c’était le dernier jour…

Les bons souvenirs de R.

Heureusement que j’avais Su Gi, avec qui j’ai bien sympathisé. Je peux maintenant insulter n’importe quel coréen dans sa propre langue, peut être que ça me servira un jour... Lui aussi a appris les classiques « putain » « trou du cul » et « caca ». C’est ça le voyage, un échange culturel…Faut bien se détendre entre deux caisses à porter. Et puis il y avait Ludo le français of course, parler français de temps en temps est agréable.

Les records d’heure et de fric

Je crois que jamais nous n’avons travaillé autant et gagné autant d’argent en si peu de temps. Un peu plus de 4000$ chacun en un mois (soit 2000€). Ça paye le travail de nuit avec certaines heures à 10€ net de l’heure, idem pour les heures du dimanche. Et oui certaines semaines, on travaillait 7j/7 si voulu. C’est comme ça que l’on a fait une semaine de 72h en travaillant samedi et dimanche. Surtout que l’on a du coup enchaîné 9 jours de boulot d’affilée. Mais ça nous convenait à merveille, vu que l’objectif était de se faire beaucoup d’argent en peu de temps, mission accomplie ! Heureux d’avoir fini, l’ambiance devenait pesante et les articulations de nos mains s’en souviennent encore. Ah le majeur qui se déboîte en pleine nuit hmmm.

La semaine type de boulot

Nous sommes devenus des « no life » en très peu de jour. Quand on se lève à 1h du matin et que l’on finit le travail entre 14h-16h et que l’on doit se coucher vers 17h, le temps nous est compté ! Se doucher, faire les courses, faire à manger (surtout dans un VAN c’est lent) étaient nos seuls loisirs. Heureusement qu’il y avait quelques petits bouiboui aux alentours.

Nôtre hôtel

Nous avons dormi pendant un mois sur l’aire de camping à 100m du boulot. Super panorama Et pas cher quand on sait garer le VAN un peu derrière pour ne pas être visible par le mec qui vient faire payer chaque soir. On ne va quand même pas payer pour une aire de camping qui ne fournit ni douches, ni cuisine…Mais qu’est ce que c’était beau.



On y a très bien dormi. Dormir le jour n’a pas posé problème, l’été tasmanien n’est pas spécialement chaud. 20° comme pic de température les deux premières semaines puis deux ou trois incursions vers les 30° (températures exceptionnelles pour le sud de la Tasmanie). Et sur la fin, nous avons dormi sur le parking du boulot, garé juste à côté de la bagnole du manager de l’usine.

Vivre à l’usine

En tout cas, je pense que notre façon de vivre aura marqué les esprits…En plus de dormir juste à côté du boulot sur une aire de repos, après le travail nous prenions notre douche à l’usine et nous mangions dans la salle de repos et parfois rechargions le PC.

Les australiens sont prudes, ainsi après s’être embrassé une fois dans la salle de repos, toute l’usine a été mise au courant en moins de deux heures que nous étions pervers !

En plus de squatter l’usine, nous avons réussi à récupérer une truite saumonée de 2-3 kg (oui, ils font aussi des truites) pas chère, gratuite. De temps en temps ils proposent aux salariés d’emporter un poisson et cette fois c’était pour nous. Nous nous sommes amusés à la couper, mais heureusement elle était vidée.



Grâce à la gastronomie australienne principalement fondée sur les grillades, des barbecues sont en libre disposition sur chaque aire de repos quasiment. Nous nous en sommes servis pour notre truite, le résultat était fameux.

Les tasmaniens et leur accent à deux balles

Une des grandes difficultés dans cette usine était la communication. Déjà parce que l’usine est très bruyante, tout le monde met des boules quiès ou un casque, mais surtout à cause du magnifique accent des tasmaniens. Alors que nous pensions avoir fait des progrès puisque partout dans les villes nous arrivons à comprendre et à se faire comprendre sans trop de difficultés, ici c’était un dialogue de sourds. Nous ne comprenions que la moitié des tasmaniens de l’usine, pour ce qui est des autres, c’était impossible de décrypter leur messages sans qu’ils le miment (manque de chance, il s’agissait de nos manageurs). Et en plus de ne pas les comprendre, ils ne nous comprenaient pas non plus ! Parfois un interprète était indispensable.

La jeunesse Tasmanienne

Y’a des cons au boulot mais aussi en dehors. On a croisé trois charmants poivrots à notre aire de repos. Le premier (papa du plus jeune) semblait avoir pitié des deux autres, l’autre (36 ans, l’oncle) était fier de nous annoncer qu’il était bourré depuis 3 jours, et fiston (21 ans) nous a montré un tatouage au stylo d’une croix gammée. Petit moment d’hésitation, « qu’est ce que je fous là ??? », mais en faites c’était juste pour de rire qu’il avait dessiné cela. D’ailleurs il ne savait pas si la croix gammée avait un rapport avec Saddam Hussein ou Hitler. Quand on est con…

La fête de Paul

Paul c’est un français qui a quitté l’usine un jour après nous. Les gens de l’usine ont organisé pour son départ une petite fête. On y a fait un petit tour histoire de voir les quelques gens sympas. On a pu dire au revoir à nos petits chouchou, apprendre le nom de certains de nos collègues et être rassuré quand un anglais nous avouait ne pas comprendre tous les australiens. C’était peut être ça le plus important d’ailleurs.

Et voilà fin de l’expérience boulot à l’étranger, on s’est d’ailleurs senti parfois un peu trop étranger avec certaines personnes… Je te comprends maintenant Maurick ! Mais malgré tout on aura rencontré des personnes sympa, confirmé que le boulot à l’usine c’est chiant à la longue. Maintenant on se casse, on repart à l’aventure !


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dimanche 1 février 2009

Cockle Creek


Après les Hasting Caves, nous sommes allés à Cockle Creek à la pointe sud de la Tasmanie. Après 20km de piste, on accède à la charmante localité et c’est beau :



Nous avons fait une randonné qui mène à South Cape Bay, de cet endroit on est plus proche de l’antarctique que de n’importe quelle ville du continent australien.

Sympathique randonnée qui nous a conduit à travers le bush :



Puis la forêt :



Et enfin à South Cape Bay et comme on est en Tasmanie et que tout est joli en Tasmanie, et bien c’était joli :



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