Sukhothai et SiSatchanalai

Nous voilà (à nouveau) dans une ancienne capitale remplie d’anciens temples. Et il faut avouer qu’elle s’est fait désirer. Pour y arriver nous avons pris un bus à Lopburi et parcouru environ 250 km. Rien de bien méchant direz-vous… Mais nous sommes tombés sur un bus plutôt vieux (pour pas dire à l’agonie). Sur le chemin nous nous sommes arrêté au milieu de nulle part, le chauffeur est descendu, a ouvert le moteur, et a fait le tour plusieurs fois du bus. Rien de bien rassurant, nous sommes quand même repartis 30 minutes plus tard. Plus tard, la mousson a sévi et notre cher bus s’est avéré prendre l’eau. A tout ça il faut ajouter tous les arrêts pour que le chauffeur ou des passagers achètent à manger au marché. Au total c’est sept heures que nous auront passé dans le bus pour parcourir ces malheureux 250 km.

A la fin du périple nous avons rencontré un couple de français qui se dirigeait vers la même Guest house que nous. Nous avons passé la soirée ensemble (diner et cocktails).

Le lendemain nous allons à l’ancien Sukhothai (25 minutes de tük-tük depuis l’actuel Sukhothai) là où toutes les ruines sont réunies. Nous nous focalisons sur la partie centrale du parc et décidons de passer l’après midi à la Guest House à faire des recherches internet pour terminer notre itinéraire du nord de la Thaïlande.

 

Nous finissons la journée en retrouvant le couple de français pour manger et boire un verre.

Notre deuxième jour à Sukhothai s’est déroulé en vélo, dans les parties Est, Sud et Ouest du parc. Nous avons ainsi pu nous promener dans ce parc beaucoup plus sauvage qu’Ayutthaya. Ici, entre deux temples nous longeons des rizières, des habitations locales et surtout, dans certains temple la nature tend à reprendre le dessus.

 

Avant de rendre nos vélos nous allons boire un verre (ça dessèche de faire du vélo toute la journée sous 30°). L’occasion de rencontrer un couple d’australiens qui voyages en Harley Davidson, leur moto australienne qu’ils ont fait venir en bateau. Les australiens nous étonneront toujours.

Nous décidons de faire un crochet à Si Satchanalai (un autre parc rempli d’anciens temples, classé Unesco). Après deux heures de bus nous voilà à l’entrée du parc historique. Une fois de plus, c’est à vélo que nous allons découvrir les temples. Autant les vélos loués la veille à Sukothai étaient très bien autant ceux là nous rappellent Ayutthaya et nous redoutons une panne. Le vélo de R. (décidemment, il n’a pas de chance avec les vélos) a plusieurs vitesses mais il est impossible d’en changer… Et évidemment la vitesse imposée est celle sur le plus petit pignon. Nous avons même essayé de changer de vitesse manuellement, après deux tours de pédale elle se remet automatiquement sur le petit pignon. Bien, il faudra pédaler un peu plus.

Malgré ce détail nous nous retrouvons rapidement aux ruines (après avoir traversé un pont à l’Indiana Jones tout de même).

 

Et nous ne sommes pas déçus d’avoir fait le chemin jusqu’ici puisque le parc est très intimiste, nous sommes les seuls touristes, les thaïs que nous croisons « travaillent » ici). En plus la végétation et luxuriante autour des temples, nous avons toujours un arbre qui nous abrite du soleil. Après une matinée intense nous avons pratiquement fini la visite.

Nous allons manger dans un restaurant local où notre table est au bord de la rivière.

Nous visitons ensuite le dernier temple inexploré puis, en se rapprochant de nos vélos nous apercevons un serpent tout vert qui grimpait à un arbre.

 

Nous restons près des vélos, assis à l’ombre, quand nous entendons un bruit sourd. Un caméléon est tombé (ou s’est jeté ?!) de l’arbre au dessus de nous, le même où le serpent est monté. Une chute de 2 mètres environ tout de même. Il a l’air de ne pas avoir souffert de sa chute, il préfère se concentrer sur son camouflage et surveiller l’arbre. Quelques instants plus tard il détale et un second bruit sourd attire notre attention. Il s’agit du serpent qui s’est jeté à son tour pour poursuivre le caméléon. En revoyant le serpent grimper au même arbre nous en avons déduit qu’il est resté bredouille. Tout de même impressionnant cette chasse au caméléon. D’autant plus que le serpent est tombé à seulement quelques mètres de nous. Autant dire que nous ne regarderons plus les arbres où l’herbe pareil.

Nous avons ensuite pris le chemin de la sortie, retraversé le pont Indiana Jones, rendus les vélos et repris le bus pour Sukhothai où nous allons passer notre dernière nuit avant de continuer la route du nord.